Industrie : des salaires sous tension en 2025

En 2025, l’industrie française reste l’un des rares secteurs où la tension sur les recrutements se traduit par de vraies revalorisations salariales, mais de façon très inégale selon les métiers. Les postes de production, de maintenance et d’ingénierie industrielle ne sont pas logés à la même enseigne. Décryptage.

Les analyses d’Amalo Recrutement montrent que les métiers de l’atelier, comme opérateur de production, se situent généralement entre 22 000 et 35 000 euros bruts par an, tandis que les conducteurs de ligne et contrôleurs qualité évoluent plutôt entre 25 000 et 40 000 euros. Le cabinet souligne que ces postes restent le socle de l’appareil productif, mais que la progression passe souvent par la polyvalence, la prise de responsabilités d’équipe ou le passage à des secteurs plus rémunérateurs.​ Le baromètre 2025 de BlueDocker confirme, pour sa part, cette hiérarchie : les techniciens d’atelier et d’assemblage débutent autour de la vingtaine de milliers d’euros, avec des hausses sensibles après deux à cinq ans d’expérience, surtout en région parisienne et dans les grandes métropoles industrielles. La rareté de certains profils commence toutefois à tirer les salaires vers le haut dans les zones où la concurrence entre employeurs est la plus forte.​

Maintenance, automatisme, robotique : le cœur des tensions

Toujours selon Amalo, les techniciens de maintenance industrielle et électromécaniciens se situent le plus souvent dans une fourchette de 22 000 à 45 000 euros bruts annuels, avec des crêtes nettement plus élevées pour les profils itinérants ou très spécialisés. Les automaticiens, techniciens robotique et ingénieurs maintenance peuvent dépasser 55 000 voire 75 000 euros dans les environnements très automatisés, où le coût d’un arrêt de ligne justifie une forte prime aux compétences.​ 

BlueDocker insiste, dans son baromètre des salaires, sur le fait que ces métiers sont parmi les plus recherchés de l’industrie, avec des écarts significatifs entre Paris, grandes villes et régions. Certaines études consacrées aux métiers les plus demandés dans l’industrie en 2025 citent explicitement le technicien de maintenance, l’automaticien et l’ingénieur robotique parmi les profils « pénuriques », ce qui renforce leur pouvoir de négociation salariale.​

Ingénieurs et cadres : des progressions plus marquées

Pour les ingénieurs, les chiffres compilés par Amalo indiquent que les débutants en industrie démarrent en moyenne entre 2 800 et 3 500 euros bruts mensuels, soit environ 34 000 à 42 000 euros par an, avec une progression possible au‑delà de 5 000 euros bruts par mois en quelques années sur des postes confirmés en méthodes, industrialisation ou management industriel. Des études dédiées au salaire de l’ingénieur industriel en 2025 décrivent des trajectoires où l’expérience, la zone géographique et la taille de la structure font rapidement grimper la rémunération, notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée.​

Les fonctions de direction

En haut de l’échelle, les fonctions de direction – directeur de production, responsable supply chain, directeur industriel – affichent des fourchettes qui s’étendent fréquemment de 80 000 à 200 000 euros bruts annuels, selon les données d’Amalo, de BlueDocker et de plusieurs baromètres cadres publiés en 2025. Les cabinets de recrutement spécialisés soulignent qu’à ce niveau, la rémunération globale inclut souvent variable, intéressement et avantages connexes, ce qui accentue encore les écarts avec le reste des effectifs.​

Conclusion

Plusieurs analyses transversales sur les salaires en 2025 rappellent que l’industrie demeure globalement au‑dessus de la moyenne nationale pour les rémunérations brutes. Pour les entreprises comme pour les candidats, la connaissance de ces fourchettes par métier et par région est devenue un outil central de négociation !