Kick-off Global Industrie 2026 : un lancement ambitieux au service de la réindustrialisation française

Le kick-off de Global Industrie 2026, organisé le jeudi 20 novembre 2025 au Hub de la Bpifrance, a marqué une étape décisive dans la préparation de la prochaine édition du salon, qui se tiendra du 30 mars au 2 avril 2026 à Paris Nord Villepinte. Devant un public composé d’industriels, de fédérations professionnelles, de partenaires institutionnels, de médias et de représentants de l’État, les intervenants ont livré des prises de position fortes sur l’avenir de l’industrie française, ses défis et les leviers indispensables à sa transformation. 

Un consensus national confirmé : l’industrie comme priorité française 

La présentation des résultats de l’étude Ipsos – commandée par Global Industrie – a révélé un soutien massif des Français à la réindustrialisation : 

• 93 % estiment qu’il n’existe pas d’économie forte sans industrie forte.
• 85 % sont prêts à acheter français même si le prix est légèrement supérieur.
• 76 % seraient prêts à investir dans l’industrie, si l’équivalent d’un livret d’épargne dédié existait. 

Ces chiffres confirment que l’industrie bénéficie aujourd’hui d’un capital de confiance unique, que les entreprises et les pouvoirs publics doivent transformer en dynamique durable. 

Une mobilisation exceptionnelle autour d’un enjeu national : la réindustrialisation 

Dès l’ouverture, la direction de Global Industrie a rappelé l’importance de ce rassemblement à cinq mois d’une édition qui réunira 2 500 exposants, 60 000 visiteurs et plus de 3 000 machines en fonctionnement. 

Pour Sébastien Gillet, Directeur général GL events exhibitions Industrie, et Julie Voyer, Directrice du salon, Global Industrie « représente la plus grande vitrine de l’industrie française », un outil pensé avec les industriels et pour les industriels, au service de la performance, de la visibilité et de l’attractivité des métiers. 

Le kick-off a également salué la présence du Ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, et de Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance et président de Global Industrie, dont la prise de parole a donné le ton de la matinée : lucidité sur la situation mondiale, constance dans l’action et détermination à poursuivre l’effort de réindustrialisation engagé en France. 

Un contexte géopolitique complexe : vigilance et souveraineté au cœur des débats 

La dimension internationale a occupé une place centrale durant l’événement. 
Nicolas Dufourcq a rappelé que l’industrie européenne fait face à une offensive mondiale structurée. 

À travers un message direct et sans détour, il a souligné la nécessité d’une coordination collective, d’un investissement massif et d’une confiance renouvelée dans les forces industrielles françaises. 

Les interventions de Christel Bories, Présidente du groupe Eramet, ont prolongé cette analyse. Alertant sur la fin du multilatéralisme et la montée des logiques de puissance, elle a appelé à un sursaut européen fondé sur : 

• la construction de chaînes de valeur souveraines,
• le renforcement du contenu local,
• des alliances industrielles solides,
• et une simplification indispensable des dispositifs européens. 

Technologies, innovation et digitalisation : leviers essentiels de compétitivité 

La modernisation de l’outil industriel est revenue au cœur des débats, en particulier avec l’intervention de Doris Birkhofer, Présidente de Siemens France. 
Elle a rappelé l’urgence pour les PME et ETI françaises de rattraper leur retard en matière : 

• de digitalisation,
• de robotisation,
• d’exploitation de la donnée,
• et d’intégration des solutions d’automatisation. 

Selon elle, seules 20 % des données industrielles sont aujourd’hui exploitées, alors qu’elles constituent un gisement considérable pour améliorer la productivité, optimiser les process et renforcer la compétitivité. 

Territoires et savoir-faire : l’industrie comme moteur local 

L’intervention de Laure Lechertier, Directrice des Affaires Internes, Externes et du développement dirable chez UPSA, a illustré de manière concrète le lien vital entre industrie et territoires. 
Elle a présenté l’exemple d’UPSA, une ETI manufacturière française engagée depuis 90 ans dans le Lot-et-Garonne et exportant dans plus de 70 pays. 

Son témoignage a mis en lumière : 

• la force de l’ancrage territorial,
• la nécessité d’un environnement réglementaire cohérent,
• l’importance d’un soutien clair à la souveraineté sanitaire,
• et le rôle des politiques publiques dans la compétitivité industrielle. 

Jeunesse et attractivité : un enjeu majeur pour bâtir l’industrie de demain 

Avec l’intervention remarquée de Mido Soliman, entrepreneur et fondateur d’AtmosGear, le kick-off a donné une place centrale à la jeunesse et à l’attractivité des métiers. 
Il a rappelé que la réindustrialisation est un projet de long terme, qui nécessite d’impliquer dès aujourd’hui les nouvelles générations, de moderniser l’image du hardware et de promouvoir une culture technique plus attractive et plus visible. 

Son appel à « rendre l’industrie cool », notamment via la pop culture, les contenus numériques et de nouveaux récits, a trouvé un écho puissant parmi les participants. 

Global Industrie 2026 : un salon plus ambitieux, plus structuré, plus utile 

Au-delà des analyses et des témoignages, le kick-off a permis de dévoiler plusieurs nouveautés stratégiques pour l’édition 2026 : 

1. Le Booster : un guichet unique pour accompagner les entreprises 

Un espace entièrement dédié : 

• au financement,
• à l’innovation,
• à l’international,
• aux expertises technologiques. 

Un point de passage essentiel pour les dirigeants, PME, ETI et start-up. 

2. Le Village des Technologies 

Un nouvel espace focalisé sur : 

• la data,
• l’IA,
• les jumeaux numériques,
• la cybersécurité,
• la 5G industrielle. 

3. L’ARENA : un nouveau lieu central pour les jeunes 

Fusion de Générations Industrie et des Golden Tech, l’ARENA proposera : 

• une expérience gamifiée,
• des démonstrations métiers,
• des compétitions d’excellence,
• des parcours d’orientation,
• et une mise en relation directe avec les industriels. 

4. Une présence renforcée des médias 

BFM Business, RMC, Sud Radio et plusieurs médias industriels seront mobilisés pour amplifier la visibilité de l’industrie et faire rayonner les innovations. 

Conclusion : un kick-off qui ouvre la voie à une édition 2026 déterminante 

Le kick-off de Global Industrie 2026 a offert une vision claire : 
celle d’une France lucide sur les défis mondiaux, déterminée à défendre sa souveraineté, résolue à moderniser son outil productif et pleinement engagée dans un projet collectif de réindustrialisation. 

Avec ses outils, ses scènes, ses innovations et ses solutions, Global Industrie 2026 s’annonce comme un moment clé, à la fois pour les entreprises, les territoires, les jeunes et l’ensemble de l’écosystème industriel.