Thuasne, l’excellence en héritage

Elizabeth Ducottet, P-dg de Thuasne, était l’invitée de la grande scène. Elle a présenté Thuasne, une ETI industrielle stéphanoise de 180 ans dont la technicité est sans pareille. Au-delà, Elizabeth Ducottet n’a pas hésité à faire passer plusieurs messages.

Le ton est donné ! 

Je crois fermement qu'un pays sans industrie est un pays sans colonne vertébrale. La France est un pays vertébré, et je suis convaincue que l'industrie est essentielle à sa structure. Je suis donc ravie de partager ce moment avec vous, d'autant plus que je me sens un peu chez moi ici. Je suis originaire de Rhône-Alpes et l'entreprise que je dirige est située à Saint-Étienne, à seulement 60 kilomètres d'ici. 

,lance en préambule Elizabeth Ducottet, Pdg de Thuasne qui remercie Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, et président d’honneur de Global Industrie pour cette invitation qu’elle appelle les assises de l’industrie.

Le guipage, un procédé pour les dispositifs médicaux

Entreprise de taille intermédiaire (ETI) industrielle, fondée il y a 180 ans, Thuasne dispose d’une solide expérience dans le textile. 

Notre usine, située à 20 minutes d'ici, se spécialise dans le guipage, un procédé peu connu mais crucial pour nos dispositifs médicaux. Nous enrobons des fils élastiques pour qu'ils ne soient jamais en contact direct avec la peau, ce qui nous permet d'obtenir le label Ecotec, un label important en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) 

, détaille Elizabeth Ducottet.


Et de poursuivre, 

À Lyon, nos ingénieurs travaillent sur l'intégration de mini-capteurs et de transmetteurs d'informations dans nos dispositifs médicaux, tels que des ceintures lombaires, des genouillères, des chevillières et des bas de compression. Cette connectivité est une valeur ajoutée considérable, surtout dans un contexte où l'accès aux soins peut être difficile.

Saint-Étienne une longue tradition industrielle 

Lors de son exposé, on apprend qu’à Saint-Étienne, Thuasne possède quatre usines et un centre logistique qui traite 10 000 commandes par jour, envoyées rapidement car la santé n'attend pas ! 

Nous avons également un atelier protégé où 20 personnes en situation de handicap travaillent à plein temps pour nous. 

, précise Elizabeth Ducottet.

Et de confier,

Notre cœur bat à Saint-Étienne, un territoire qui nous accueille depuis longtemps et où nous trouvons des métiers rares et une excellence industrielle. Saint-Étienne a une longue tradition industrielle, remontant à la révolution industrielle du XIXe siècle. Aujourd'hui, nous bénéficions d'un environnement académique de qualité avec un CHU, une université, une école des mines et des écoles d'ingénieurs. Cependant, malgré ces atouts, nous devons faire face à une réalité économique difficile. En Tunisie, une heure de travail chargé coûte 10 euros, en Roumanie ou en République tchèque, 20 euros, tandis qu'à Saint-Étienne, elle coûte 60 euros. Cette différence de coût du travail est un défi majeur pour notre compétitivité, d'autant plus que les prix de vente sont mondialisés. Nous devons donc trouver des solutions pour rester compétitifs tout en faisant face à des mesures qui nous inquiètent, comme la baisse des incitations à l'emploi des jeunes apprentis et la réduction du crédit impôt recherche. Ces signes sont préoccupants et nous espérons que nos décideurs politiques nous entendront.

À RETENIR de Elizabeth Ducottet, Pdg de Thuasne

Je crois fermement qu'un pays sans industrie est un pays sans colonne vertébrale. La France est un pays vertébré, et je suis convaincue que l'industrie est essentielle à sa structure.

Nous devons faire face à une réalité économique difficile. En Tunisie, une heure de travail chargé coûte 10 euros, en Roumanie ou en République tchèque, 20 euros, tandis qu'à Saint-Étienne, elle coûte 60 euros. Cette différence de coût du travail est un défi majeur pour notre compétitivité, d'autant plus que les prix de vente sont mondialisés.

Nous devons donc trouver des solutions pour rester compétitifs tout en faisant face à des mesures qui nous inquiètent, comme la baisse des incitations à l'emploi des jeunes apprentis et la réduction du crédit impôt recherche. Ces signes sont préoccupants et nous espérons que nos décideurs politiques nous entendront.